Ouvrez vos cœurs : La fête du Sacré-Cœur de Jésus

La Province de BFN a créé une série qui présente la vie et l'œuvre de Madeleine Sophie et nous invite à suivre son exemple audacieux. Lisez le supplément sur la fête du Sacré-Cœur de Jésus.

La fête du Sacré-Cœur (de Jésus) est célébrée chaque année, par l’Église universelle, le vendredi qui suit le 2e dimanche après la Pentecôte. Sa date dépend donc de la date de la fête de Pâques avec laquelle elle est en lien. C’est la dernière grande fête dans la reprise du temps ordinaire après les cinquante jours du temps pascal. Trois textes du Nouveau Testament, en référence à des images bibliques déjà présentes dans l’Ancien Testament, ont été choisies pour exprimer cet Amour infini de Dieu qui se donne à l’humanité, à toute humanité, en Jésus-Christ, son Fils Bien- Aimé : le Bon Berger (Luc 15, 3-7), Jésus qui accueille les petits (Mt 11, 25-30) et la vie livrée par amour jusqu’au bout (Jn 19, 31- 37, le cœur ouvert par le coup de lance). La fête du Sacré-Cœur de Jésus est la fête principale de la Congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur de Jésus ; elle est l’occasion de réunir amis, collaborateurs, familles… pour un temps d’action de grâce, de renouvellement de l’engagement de tous, d’enracinement dans le mystère de l’Amour tendre et fort de Dieu pour chacun.

Pour la prière

« Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifé avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afn que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. » (Jn 19, 31-37)

« Et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau » : Face à la réalité de la mort, ce sont deux symboles de vie qui se manifestent. Face à une situation difficile, apparemment sans ressource, désolante, des signes de vie nouvelle sont-ils parfois présents ?
Sous quelle forme (présence, compassion, aide…) ?

« Celui qui a vu rend témoignage » : Qu’est-ce qui rend visible l’amour de Dieu pour moi-même, mes proches, chacun, dans la vie quotidienne ? À quels signes se révèle-t-il ?

« Afin que vous aussi, vous croyiez » : Il n’est pas si facile de ne pas se laisser arrêter par l’apparence, l’incompréhension, la tristesse. Je peux demander au Christ de me faire entrer dans le mystère de sa tendresse et de sa délicatesse envers tout vivant.
J’adresse ma prière du cœur à Jésus.

Des écrits

« Notre existence, nos communautés, notre service apostolique trouvent leur source dans l’union et la conformité au Cœur de Jésus. Cette grâce de notre vocation est un chemin de conversion et de fécondité apostolique. Le Cœur transpercé de Jésus nous ouvre aux profondeurs de Dieu et à la détresse de l’humanité. Il nous attire dans son mouvement d’adoration du Père et d’amour pour tous, spécialement les pauvres. Sans cesse nous revenons à cette parole de Jésus, comme à une lumière qui, peu à peu, nous transfgure à son image : "Apprenez de moi car je suis doux et humble de cœur" »

(Constitutions 1982, § 8)

Textes pour aujourd’hui

« Celui qui, dans l’aventure de son expérience religieuse, a eu l’occasion d’expérimenter davantage l’inouïe hauteur, profondeur, longueur et largeur de la réalité du salut, celui- là ne peut cesser de se redire quel est le centre ultime et la vérité dernière de cette prodigieuse multiplicité de vie et de mort, de perte et de salut, de rires et de pleurs, de lumière et de ténèbres. Alors, il dit «Cœur de Jésus», alors il se tourne vers ce Cœur transpercé et aimant, qui nous aime dans nos ténèbres sans issues, ce Cœur qui est le cœur même de Dieu et nous livre, sans l’épuiser, le mystère primordial de Dieu. (...) La dévotion au Cœur de Jésus ne peut vraiment pas s’enseigner du dehors. Chacun doit, en faisant confance à l’Église et à son Esprit, tenter d’approcher son mystère ; aux heures claires ou sombres de la vie, il doit une bonne fois essayer de faire cette prière : Cœur de Jésus, ayez pitié de moi. Par-dessus tout, on doit faire vitalement l’expérience suivante de ce qu’il y a de plus invraisemblable, de plus impossible et, du coup, de plus évident, c’est que Dieu, l’incompréhensible, nous aime vraiment et que cet amour est devenu irrévocable dans le Cœur de Jésus. »

(K. Rahner, théologien jésuite, 1982)

Invitation

Je choisis quelques mots qui me parlent de l’amour de Dieu : tendresse, miséricorde, présence aimante…

  • Comment vais-je les vivre concrètement avec mes proches, collègues et amis cette semaine ?

Chants & musique

Nom de Jésus - Litanies du Sacré-Cœur - Didier Rimaud

« Nom de Jésus, le nom du Bien-Aimé,
Le nom du Premier-Né, loué sois-tu!
Cœur de Jésus, brûlé de tant d’amour,
Meurtri par le péché, pitié pour nous ! »

Nous sommes un peuple au cœur battant – Akepsimas

« Nous sommes un peuple au coeur battant,
un peuple en marche,
pas à pas vers ton printemps.
Nous sommes un peuple façonné à ton image,
guide-nous au fil des temps ! »

Écoutez les chants et musique