Ouvrez vos cœurs avec Madeleine Sophie : Une femme de communion

  • Madeleine Sophie's writing tools
    Matériel d’écriture de Madeleine-Sophie
  • The Sacred Heart family
    La famille du Sacré-Cœur
  • Madeleine Sophie Barat as a young girl
    Madeleine Sophie Barat jeune fille

La Province de BFN a créé une série mensuelle qui présente la vie et l'œuvre de Madeleine Sophie et nous invite à suivre son exemple audacieux. Lisez l’épisode pour le mois de avril : Une femme de communion.

Dates importantes du mois de avril

  • Fête de Pâques
  • 30 avril 1904 - Transfert du corps de Madeleine-Sophie de Charenton-le-Pont (Paris) à Jette (Bruxelles)

Sa vie

Comme tous les fondateurs et fondatrices, Madeleine-Sophie traversa de grandes difficultés. Pour faciliter l’union entre les religieuses, elle accepte parfois des manières de procéder avec lesquelles elle n’est pas d’accord. Sans être totalement exclue de la congrégation comme d’autres fondatrices, elle est mise à l’écart par un certain nombre de prêtres et évêques qui veulent diriger le nouvel Institut. Deux grandes crises ont traversé la Société : au commencement (1807-1814), autour du choix du nom de l’Institut et, en 1839, à propos de l’organisation, du fonctionnement de la Congrégation et du lieu de la maison généralice en particulier. Madeleine-Sophie propose une structure qui répond à l’expansion de la congrégation dans le monde, mais il existe alors en France un fort mouvement gallican qui s’oppose à ces changements. Madeleine-Sophie patiente et temporise. La correspondance est un moyen de maintenir l’union ; 14 000 lettres de Madeleine-Sophie sont archivées. La rédaction de « circulaires » donne aussi des nouvelles à l’ensemble des religieuses et renforce l’esprit commun.

Dès l’origine Madeleine-Sophie souhaite un lieu unique de formation initiale, ce qui ne fut pas toujours possible étant donné la dispersion de la Société à travers le monde. Nous conservons aujourd’hui au niveau international un temps de formation commune avant les vœux perpétuels : la probation.

Pour la prière

« Puisque vous êtes aimés par Dieu, revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonnés : faites de même. Et par-dessus tout cela, ayez l’amour qui est le lien le plus parfait. Et que dans vos cœurs règne la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés, vous qui formez un seul corps. Vivez dans l’action de grâce. Que la Parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse. » (Lettre aux Colossiens 3,12-16a)

« Ayez de la compassion, de la bienveillance, de l’humilité, de la douceur, de la patience » : Écouter les conseils donnés par Paul aux chrétiens. Quel est le fondement de ces encouragements ? À quoi cela conduit-il ? Quels sont les conseils les plus importants pour moi ? Comment est-ce que je les vis ou aimerais les vivre ?

« Vous qui formez un seul corps » : Quel est ce corps dont parle saint Paul ? Quels autres mots me viennent à l’esprit ? Est-ce que ces valeurs peuvent s’appliquer à la communauté à laquelle j’appartiens ? Seul ou avec d’autres, quels points d’attention puis-je avoir pour progresser ?

« Et par-dessus tout ayez l’amour : c’est le lien parfait » : Quelles sont mes réactions face aux crises ?

Qu’est-ce qui peut rendre la communion et le pardon possibles ? Et si je pensais aux seules armes possibles : le silence, l’humilité, la prière qui unit toujours plus profondément au Christ ? Demander la grâce d’entrer davantage dans ce « lien parfait ».

Des écrits

« Vous devez être des personnes qui avec leur vie, soient cause de l’amour de Dieu pour tous, ferment de communion, de paix et de fraternité. »

(Madeleine-Sophie)

« Le troisième moyen (pour garder l’esprit de la Société) est l’union des esprits et des cœurs. Puissent les membres de la Société sentir vivement combien cette union est précieuse et nécessaire, de quels biens elle est la source et quelles suites funestes entraînerait la division ! »

(Constitutions 1815, 318, XX)

« C’est donc sur cette union formée par la grâce que reposent toutes les espérances de cette petite Société ; c’est par cette union des esprits et des cœurs qu’elle se soutiendra, qu’elle se fortifera, qu’elle s’étendra de plus en plus pour la grande gloire de Dieu, pour la propagation du culte du Sacré Cœur, et pour la sanctifcation des âmes. »

(Constitutions 1815, 323, XXV)

Textes pour aujourd’hui

« Nous venons de différents pays ayant des antécédents de guerre ou de colonisation, ou dont les gouvernements actuels adoptent des politiques opposées. Par notre internationalité, nous avons pu constater à quel point le fait d’être sœurs ou membres de réseaux (écoles, éducation populaire, groupes de pression) nous incite à dépasser les souffrances du passé et les conflits actuels entre, parmi et au sein de nos pays et nos peuples respectifs. Ensemble nous croyons qu’un autre monde, où chacun a sa place dans la dignité et le respect, est possible. »

(Être des artisans d’espérance dans notre monde béni et brisé,, Société du Sacré- Cœur, juin 2019)

« L’Évangile nous invite, où que nous soyons, à chercher avec compassion et espérance les chemins qui créent la communion. Nous avons besoin de conversion et nous désirons entrer dans la démarche de réconciliation à laquelle nous invite le Père en son Fils Jésus. Nous sentons l’urgence d’une ÉDUCATION À LA RÉCONCILIATION, basée sur le respect et la justice. »

(Chapitre Général, 1994)

Invitation

Face aux crises, Madeleine-Sophie s’est attachée à la prière et la communion.

  • Prendre le temps de me mettre à l’écoute des mouvements intérieurs qui me traversent pour choisir ce qui conduit à la parole, au pardon et à la vie.

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