Maria Gaczoł

  • Maria avec nos Sœurs en Ouganda
  • Maria avec élèves du primaire à Kyamusansala
  • Trois RSCJ du Projet Migrants de UISG: Florence de la Villéon (BFN), Paola Paoli (ITA), et Maria Gaczoł (POL)
  • Quelques mots de Maria ...
Mon pays natal est le monde global. Née au sud de la Pologne, je suis entrée dans la Société du Sacré-Cœur à l’âge de vingt ans. Les études m’ont menée en Irlande, où j’ai appris l’anglais, puis je suis allée à Rome pour me préparer aux Vœux Perpétuels. Notre devise (celle qui a été donnée à notre groupe par notre Supérieure Générale) était « Bienheureuse toi qui as cru ».
 
Cette croyance m’a portée et soutenue en Province d’Ouganda/Kenya, où j’ai vécu pendant vingt-deux ans. Mon travail concernait surtout l’administration financière dans le domaine de l’éducation. Cela impliquait non seulement d’être en contact avec un grand nombre de personnes en Ouganda et au Kenya, mais aussi de coopérer avec des gens provenant d’autres pays car de nombreux projets de construction n’étaient possibles que par le biais de leur collaboration.
 
Nos communautés en Ouganda et au Kenya étaient très internationales. Certaines d’entre elles se trouvaient dans des zones isolées, à la fois dangereuses et stimulantes. Je conserve de merveilleux souvenirs de Sœurs qui s’entraidaient et prenaient soin les unes des autres. Cela se vérifiait tout particulièrement dans la province de Karamoja – Ouganda, où nous avons travaillé ensemble en quête de notre mission éducative. À leurs côtés, j’ai appris à apprécier nos différences et à grandir dans l’unité. En vivant chaque jour les Béatitudes, nous avons développé notre expérience et l’expression de notre Cor Unum (la devise de la Société du Sacré-Cœur est Cor unum et anima una in Corde Jesu – Un cœur et un esprit dans le Cœur de Jésus).
 
En 2015, j’ai souhaité me joindre au Projet Migrants de l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG). Avec des religieuses provenant d’autres congrégations et de différents pays, nous avons vécu parmi les réfugiés et les migrants en Sicile (Italie). Faire partie d’une communauté intercongrégationnelle a intensifié ma conscience du besoin de patience, de tolérance et d’acceptation. Chaque jour, j’apprends l’importance de l’ouverture, de la communication et du respect des différences. Je deviens également plus consciente des différentes manières avec lesquelles nous voyons le Christ à travers les autres.
 
Alors que je contemple la Mer Méditerranée, rendant grâce à Dieu et admirant la beauté de la nature, je me confronte à la réalité de cette propre mer qui a ôté la vie à de nombreuses personnes et a séparé des êtres chers de leurs familles. La mer évoque pour moi un éventail de pensées et de sentiments, m’invitant à contempler les voyages et les expériences de ceux qui sont partis remplis d’espoir mais qui n’ont jamais atteint la terre ferme et ne reverront jamais plus les familles qu’ils ont quittées. 
 
Les histoires des personnes avec lesquelles je suis appelée à marcher me permettent de prendre conscience que Dieu est présent partout, dans la vie de tous les jours. Lorsque j’étais assise avec les réfugiés et les migrants, j’ai lu sur leurs visages toute leur détresse inexprimée et je les ai entendus vouloir aspirer à une vie meilleure. Vu nos différences en termes de nationalité, de culture et de langage, communiquer est un véritable défi. Je découvre néanmoins un nouveau langage : celui du cœur, accompagné d’un sourire chaleureux. 
 
Je remercie la Société du Sacré-Cœur de m’avoir donné cette opportunité privilégiée d’apprendre ce que signifie « être le cœur de Dieu dans le monde » d’aujourd’hui.
 
Pour lire le rapport de Global Sisters en anglais au sujet du Projet Migrants, cliquez ici.
 
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