Année de Prière : Semaine 47

  • Image : Marianne Tavares rscj (ENW)

Feuilles de chêne

Le nom de Philippine est Duchesne ; c’est pour cette raison que nous l’avons toujours associée au chêne – le chêne blanc avec ses feuilles aux lobes arrondis. Le chêne rouge, avec ses feuilles aux lobes pointus, est une autre espèce importante. La cabane dans laquelle j’ai passé ma retraite l’année dernière était entourée de chênes blancs et rouges. Cette cabane avait été construite par un aborigène. Dans cet environnement, alors que je réfléchissais aux Appels de notre Chapitre général 2016, je me suis mise à peindre une feuille de chêne rouge entre deux feuilles de chêne blanc.  

Philippine embarqua en France sur un vaisseau en 1818 pour traverser les mers tempétueuses et atteindre la Nouvelle-Orléans ; un voyage éprouvant qui dura plus de deux mois. Cette femme française, qui ne parlait que le français, traversa bien des frontières – géographiques, culturelles, spirituelles, sociales – dans la foi, répondant ainsi à l’appel de Dieu.  

Que peut bien nous dire ce tableau ? Deux feuilles de chêne blanc aidant une feuille de chêne rouge à croître ; cela peut signifier que Philippine nous protège et nous bénit et soutient nos projets alors que nous explorons de nouvelles et de différentes frontières. De nos jours, les « nouvelles frontières » sont certainement très différentes de ce qu’elles l’étaient pour Philippine. Nous sommes invitées à nous ouvrir à l’écoute car les nouvelles frontières nous appellent. Certaines d’entre nous seront peut-être appelées à partir loin, mais les nouvelles frontières peuvent aussi se présenter juste là où nous sommes, nous invitant ainsi à aller vers de nouvelles périphéries « pour accompagner la vie en train de naître, défendre la justice, la paix et l’intégrité de la création en réponse à tous ceux qui cherchent un sens à leur vie, ceux qui ont été blessés, déplacés et exclus par la pauvreté, la violence et la dégradation de l’environnement ». À travers ce tableau, Philippine Duchesne nous dit : « Ayez du courage, ayez la foi ». Cette femme sainte, qui était connue des Potawatomi comme « la femme qui prie toujours », prie aujourd’hui avec nous alors que nous faisons face et répondons aux défis de notre temps.

Marianne Tavares rscj